Chemisage de canalisation - Attention à la désinformation dans le choix des techniques

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Un problème croissant : la confusion autour du chemisage

Ces dernières années, la réhabilitation sans tranchée s’est imposée comme une solution moderne et durable pour réparer les canalisations endommagées, sans avoir à creuser ni démolir. Pourtant, de nombreux syndics de copropriété et gestionnaires d’immeubles restent mal informés sur les véritables différences entre les techniques existantes.

Sous le terme générique de « chemisage » se cachent deux procédés très différents :

  • d’un côté, la technique restructurante, dite chemisage par gainage, qui recrée une canalisation neuve à l’intérieur de l’ancienne ;
  • de l’autre, la projection de résine, qui ne fait qu’appliquer un revêtement de surface.

Cette confusion conduit trop souvent à des mauvais choix techniques, fondés uniquement sur le prix immédiat, au détriment de la durabilité et de la sécurité des installations.

Deux grandes familles de réhabilitation sans tranchée

1. Le chemisage par gainage : une technique restructurante

Le chemisage structurant consiste à insérer dans la canalisation une gaine textile imprégnée de résine époxy.
Une fois en place, la résine est polymérisée (par eau chaude, vapeur ou UV selon la technologie utilisée), durcit, et forme un nouveau conduit parfaitement étanche à l’intérieur de l’ancien.

Cette méthode a plusieurs atouts majeurs :

  • elle supprime totalement les fuites ;
  • elle redonne une solidité mécanique à la conduite, même sur des sections fragilisées ou déformées ;
  • elle résiste aux pressions, aux variations thermiques et à la corrosion ;
  • elle assure une durée de vie pouvant aller jusqu’à 50 ans, selon les matériaux utilisés.

En clair, le gainage ne se contente pas de réparer : il restructure la canalisation pour la rendre aussi fiable qu’une conduite neuve.

2. La projection de résine : un simple revêtement

La seconde méthode, souvent appelée « projection de résine » ou « aspersion », consiste à pulvériser une résine liquide à l’intérieur du conduit à l’aide d’une tête rotative.

Cette technique est plus rapide et moins coûteuse, mais elle ne comporte aucune gaine textile : la résine adhère simplement aux parois existantes.
Résultat : elle crée un film de protection superficiel, mais qui ne renforce pas la structure de la canalisation.

En cas de fissures, de déformations ou de pertes d’étanchéité importantes, ce film n’a aucune capacité de soutien mécanique.
Il peut se décoller avec le temps, se fissurer de nouveau, et laisser réapparaître les problèmes initiaux.

Pourquoi certains syndics choisissent la mauvaise technique

La raison principale est économique.
La projection de résine est moins chère à court terme, car elle demande moins de matériel et moins de main-d’œuvre. Sur le papier, le devis paraît attractif.

Mais ce choix repose souvent sur une désinformation technique : on fait croire que la projection équivaut à un chemisage complet, alors qu’il s’agit d’un procédé totalement différent.

Pourtant, dans de nombreux cas — notamment sur les canalisations enterrées — cette économie immédiate devient une dépense inutile.
Quelques années plus tard, les problèmes refont surface :

  • fuites persistantes,
  • exfiltrations d’eau dans le sol,
  • déstabilisation des terrains,
  • voire affaissement du revêtement ou des fondations.

Autrement dit, ce qui semblait être un « bon plan » devient rapidement une source de travaux supplémentaires et de coûts accrus.

Le cas typique des canalisations enterrées

Lorsqu’une canalisation enterrée n’est plus étanche, l’eau s’exfiltre dans le sol et imbibe la terre environnante.
Cette humidité fragilise la structure du terrain : la terre devient meuble, instable, et peut provoquer des affaissements localisés.

Dans ce contexte, seule une solution restructurante peut garantir la pérennité de l’ouvrage.
Le chemisage par gainage forme une gaine interne solide, rigide et étanche, capable d’absorber les contraintes du sol et d’empêcher toute nouvelle fuite.

La projection, elle, n’offre aucune résistance mécanique. Elle ne fait que masquer temporairement le problème : la résine déposée en surface ne peut pas supporter la pression ni compenser les déformations.
C’est comme appliquer une peinture sur un mur fissuré : le défaut revient toujours.

Le vrai intérêt du gainage : solidité, étanchéité et longévité

Le chemisage structurant représente aujourd’hui la seule méthode de réhabilitation durable pour les réseaux enterrés.
Cette technique permet :

  • de stopper immédiatement les infiltrations ;
  • de renforcer la structure du réseau sans travaux lourds ;
  • d’assurer une résistance chimique et mécanique comparable à celle d’un tube neuf ;
  • de limiter les interventions futures et donc les coûts d’entretien.

Les systèmes certifiés, comme ceux utilisés par Line IT, bénéficient de garanties fabricant jusqu’à 50 ans, ce qui atteste de la fiabilité du procédé et de la qualité des matériaux employés.

En conclusion : se fier à la technique, pas au prix

Les syndics et les gestionnaires de patrimoine ont tout intérêt à demander des précisions techniques avant de valider une réhabilitation.
Derrière un devis attractif se cache parfois une méthode inadaptée, qui ne répondra pas aux exigences de durabilité, de stabilité du sol et de sécurité des occupants.

Le chemisage par gainage reste le seul procédé capable de restructurer durablement une canalisation, sans tranchée ni démolition.
C’est un investissement raisonné, qui garantit une réhabilitation fiable, certifiée et pérenne.

Line IT accompagne les syndics, les copropriétés et les gestionnaires d’immeubles dans le diagnostic précis et la réhabilitation sur mesure de leurs réseaux d’évacuation.
Nos solutions de chemisage sont certifiées, durables, et assurées par une garantie fabricant jusqu’à 50 ans.