Gainage ou projection ? Ce qu’il faut vraiment savoir avant de réhabiliter vos canalisations

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Deux techniques, une confusion fréquente

Lorsqu’une canalisation est fissurée, poreuse ou non étanche, plusieurs solutions existent pour la réparer sans creuser.
C’est ce qu’on appelle la réhabilitation sans tranchée, une approche moderne et respectueuse de l’environnement.

Mais derrière ce terme se cachent deux grandes familles de techniques :

  • le chemisage par gainage, procédé structurant et durable ;
  • la projection de résine, solution de surface et temporaire.

Elles n’ont ni la même efficacité, ni la même finalité. Pourtant, la confusion persiste — souvent entretenue par une communication incomplète ou orientée vers le prix le plus bas.

Le chemisage par gainage : une reconstruction interne

Le chemisage par gainage est aujourd’hui considéré comme la référence technique en matière de réhabilitation de canalisations.
Il consiste à introduire une gaine textile imprégnée de résine époxy dans le conduit endommagé. Cette gaine est ensuite inversée ou tirée à l’intérieur du réseau, puis durcie (polymérisée) pour former une nouvelle canalisation à l’intérieur de l’ancienne.

Les atouts du gainage :

  • Il supprime totalement les fuites et les infiltrations.
  • Il restructure le conduit, même en cas de fissures ou de déformations.
  • Il supporte la pression et les mouvements de terrain.
  • Il offre une durée de vie allant jusqu’à 50 ans.
  • Il ne nécessite aucune tranchée ni démolition, donc peu de nuisances.

Le résultat est une canalisation étanche, résistante et durable, conforme aux normes européennes.
Ce type d’intervention, réalisé par des entreprises spécialisées comme Line IT, redonne au réseau ses performances d’origine — voire meilleures.

La projection de résine : un revêtement superficiel

La projection de résine (également appelée aspersion ou spraylining) est un procédé plus simple.
Il consiste à projeter une résine liquide à l’intérieur du conduit, à l’aide d’une tête rotative qui recouvre les parois d’un film mince.

Ce revêtement crée une barrière étanche temporaire, mais sans effet structurel :

  • aucune gaine textile n’est utilisée,
  • la canalisation d’origine n’est pas renforcée,
  • et la résistance mécanique du réseau n’est pas améliorée.

Les limites de la projection :

  • Elle ne convient pas aux canalisations fissurées ou déformées.
  • Elle ne stabilise pas le sol en cas d’exfiltration d’eau.
  • Elle ne résiste pas aux contraintes mécaniques.
  • Sa durée de vie est nettement inférieure à celle d’un gainage.

Cette méthode peut dépanner dans certains cas légers (petites fissures, réseaux intérieurs, gaines techniques non enterrées), mais elle ne peut en aucun cas remplacer un chemisage complet.

Le choix du prix : un piège courant pour les syndics

De nombreux syndics et gestionnaires d’immeubles se laissent convaincre par la solution la moins chère, pensant qu’elle offre les mêmes garanties qu’un chemisage structurant.
Mais cette approche conduit souvent à des désordres à moyen terme.

Sur les canalisations enterrées, une simple projection ne résiste pas à la pression du sol ni aux infiltrations.
L’eau s’exfiltre à nouveau, s’infiltre dans la terre et rend le terrain instable. Les problèmes de tassement, d’humidité et d’étanchéité reviennent, parfois aggravés.

Ce qui semblait être une économie à court terme devient alors une dépense supplémentaire :
il faut réintervenir, parfois avec des travaux plus lourds, plus coûteux et plus contraignants.

Canalisations enterrées : pourquoi seul le gainage tient dans le temps

Dans les réseaux enterrés, la résistance mécanique et l’étanchéité sont indissociables.
Une canalisation fragilisée doit pouvoir supporter à la fois la pression interne des effluents et la pression externe du sol.

Seul le chemisage par gainage offre cette double garantie.
Grâce à la gaine textile et à la résine époxy, on recrée une canalisation autoportante, indépendante du support existant.
Même si la conduite d’origine continue à se dégrader avec le temps, la gaine, elle, reste intacte et étanche.

La projection, au contraire, n’apporte aucune résistance supplémentaire.
Elle agit comme une simple peinture : tant que les contraintes sont faibles, elle tient — mais au moindre mouvement ou à la moindre pression, elle se fissure à nouveau.

Le vrai enjeu : la durabilité

Au-delà du coût initial, c’est la durabilité du résultat qui doit guider le choix.
Une réhabilitation réussie, c’est une intervention qu’on ne refait pas dans dix ans.

Le chemisage structurant garantit :

  • une étanchéité totale et vérifiable ;
  • une reconstruction interne solide ;
  • une stabilité du sol autour du réseau ;
  • et une tranquillité durable pour les occupants.

C’est un investissement pérenne, soutenu par une garantie fabricant jusqu’à 50 ans, preuve de la fiabilité du procédé.

Conclusion : la technique avant le tarif

Le chemisage par gainage et la projection de résine ne sont pas deux variantes d’une même solution : ce sont deux procédés radicalement différents.
L’un restructure et protège durablement, l’autre colmate provisoirement.

Avant toute décision, les syndics doivent exiger des précisions techniques :

  • Quelle est la méthode proposée ?
  • Y a-t-il une gaine textile ?
  • Quelle garantie est offerte sur la tenue du matériau ?

Un devis moins cher n’a de valeur que s’il répond aux exigences techniques réelles du réseau.

Chez Line IT, nous privilégions les procédés de chemisage certifiés, utilisant des matériaux éprouvés comme le Brawoliner®, afin de garantir à chaque client une réhabilitation solide, étanche et durable dans le temps.